

Interdiction levée : Harvard accueille toujours des étudiants internationaux
Ces derniers jours, Internet est en ébullition suite à l’affaire judiciaire opposant l’Université Harvard à l’administration du président Donald Trump. Quelle est l’origine du conflit et où en est-on aujourd’hui ? Décryptage.
Que s’est-il passé ?
Le 22 mai 2025, l’administration Trump a tenté d’interdire à l’Université Harvard d’admettre des étudiants étrangers, ce qui a provoqué une vive réaction dans la société.
Le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS) a déclaré que Harvard perdrait son droit d’accueil des étudiants internationaux si l’université ne fournissait pas des informations détaillées sur ses étudiants étrangers, y compris leur participation à des manifestations et les éventuelles sanctions disciplinaires. Cette mesure s’inscrit dans une campagne plus large de l’administration Trump visant à lutter contre ce qu’elle considère comme des sentiments anti-américains et antisémites sur les campus, en particulier après une série de protestations étudiantes.
Tous les étudiants étrangers actuellement inscrits à Harvard ont été invités à se transférer dans d'autres établissements.
En réponse, Harvard a porté plainte, affirmant que les actions de l’administration violaient la Constitution des États-Unis, notamment le Premier Amendement et le droit à une procédure régulière. Un juge fédéral a temporairement suspendu l’application de l’interdiction, autorisant ainsi l’université à continuer d’admettre des étudiants étrangers.
La plainte souligne que « Harvard n’est pas Harvard sans ses étudiants internationaux ». Ces derniers représentent environ un quart de l’ensemble des étudiants de l’université.
Quelle est la situation actuelle ?
À ce jour, l’interdiction n’est pas entrée en vigueur, grâce à une décision de justice. La juge fédérale Allison Burroughs a estimé que les mesures prises par l’administration Trump pourraient causer un « préjudice immédiat et irréparable » à l’université. Cette décision bloque temporairement la tentative du DHS de révoquer la certification de Harvard dans le cadre du Student and Exchange Visitor Program (SEVP), ce qui aurait de facto empêché l’admission d’étudiants internationaux.
Cependant, la situation reste instable : l’administration Trump continue de faire pression sur l’université, notamment par la suspension de financements fédéraux et des menaces de retrait du statut d’exonération fiscale.
De son côté, Harvard a exprimé son soutien envers ses étudiants étrangers et a réaffirmé son engagement à défendre la liberté académique et l’indépendance institutionnelle.
Réaction internationale
Dans ce contexte, certains pays, dont Hong Kong, ont commencé à attirer activement les étudiants étrangers laissés dans l’incertitude. L’Université des sciences et technologies de Hong Kong a proposé une admission inconditionnelle et un soutien aux étudiants concernés.
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