

EdTech, IA et autres tendances de l'éducation en 2025
L’intelligence artificielle, les neurosciences, la réalité virtuelle… Il y a dix ans, tout cela semblait sorti tout droit d’un roman de science-fiction. Aujourd’hui, c’est notre quotidien. La technologie s’infiltre partout — y compris dans nos salles de classe.
Mais alors, quel impact ont ces tendances sur nous, les humains ? L’IA va-t-elle remplacer l’éducation classique ? Et la littératie médiatique, au fait — à quoi ça sert vraiment ? On fait le point.
Sommaire :
- La technologie comme moteur du changement : EdTech, IA et apprentissage personnalisé
- Des classes virtuelles pour remplacer les manuels poussiéreux
- La littératie médiatique : bien plus qu’un mot à la mode
- Neurosciences et apprentissage : le cerveau a toujours raison
- L’enseignant, moteur du changement
- L’analyse de données : apprendre grâce aux faits
- Et après ?
La technologie comme moteur du changement : EdTech, IA et apprentissage personnalisé
En 2025, la technologie ne se contente plus d’aider à apprendre — elle transforme en profondeur notre manière d’enseigner. Les plateformes EdTech sont devenues incontournables : cours de maths adaptés au niveau de chacun, modules de soft skills, programmes sur mesure…
L’intelligence artificielle permet une personnalisation poussée de l’apprentissage. L’entreprise chinoise Squirrel AI, par exemple, a mis au point un système qui adapte les contenus au rythme et au profil de chaque élève — et les résultats sont là. Dès 2021, plus de 60 000 écoles publiques l’avaient déjà adopté.
D’ailleurs, le paragraphe que vous venez de lire ? Il a été entièrement généré par une IA. Pas mal, non ?
Et ce n’est pas tout : l’IA n’enseigne pas seulement — elle apprend aussi. Littéralement. Récemment, l’Université de Vienne a fait le buzz en annonçant avoir inscrit une intelligence artificielle à l’un de ses cursus. Son nom ? Flynn, premier « cyber-étudiant » officiel, désormais inscrit en arts numériques. Bienvenue dans le futur.
Des classes virtuelles pour remplacer les manuels poussiéreux
La technologie permet aujourd’hui d’embarquer élèves et ados dans une expérience d’apprentissage bien plus immersive. Souvenez-vous d’avant : le prof d’histoire qui dessinait une bataille avec une craie grinçante, flèches et pointillés illisibles… C’était dur. Très dur.
Avec la réalité virtuelle et augmentée, ce cauchemar est de l’histoire ancienne.
Imaginez un cours d’histoire où les élèves se baladent dans la Rome antique avec un casque VR sur la tête. En Finlande, ce genre de pratiques devient courant pour enseigner la géographie ou la biologie. Ce n’est pas juste un effet “wahou” — c’est un véritable outil de mémorisation et de motivation.
Grâce à la VR, les élèves ne se contentent plus de regarder des vidéos : ils explorent le Louvre, flottent dans la Station spatiale internationale ou voyagent à l’intérieur du corps humain. Le projet Google Expeditions, par exemple, propose des visites virtuelles accompagnées de scénarios pédagogiques : les enseignants peuvent guider leurs classes à travers des événements historiques, des phénomènes naturels ou des concepts scientifiques complexes.
Résultat ? Même les sujets les plus abstraits deviennent visibles, concrets et passionnants.
La littératie médiatique : bien plus qu’un mot à la mode
La surcharge d’information, c’est la réalité quotidienne de la plupart des ados. Savoir distinguer les faits des fake news devient une compétence essentielle. Dans les pays baltes, la littératie médiatique est déjà inscrite au programme scolaire comme matière obligatoire. Les élèves y apprennent à analyser les sources, à comprendre les algorithmes des réseaux sociaux — et pourquoi un titre accrocheur ne dit pas toujours la vérité.
À une époque où les infos circulent plus vite que le bon sens, savoir lire et décoder les médias n’est plus un luxe : c’est une condition sine qua non pour préserver sa santé mentale.
Neurosciences et apprentissage : le cerveau a toujours raison
Les dernières découvertes sur le fonctionnement du cerveau trouvent de plus en plus souvent leur place en classe. On comprend mieux comment se forment l’attention, la mémoire, la motivation… et ça change tout. Les cours deviennent plus dynamiques : des blocs courts, des activités variées, des « ancrages émotionnels » qui aident à retenir.
Aux États-Unis et au Canada, plusieurs écoles intègrent déjà des programmes fondés sur les principes des neurosciences éducatives. L’un des exemples les plus intéressants : la méthode Brain-Targeted Teaching, qui prend en compte non seulement les processus cognitifs, mais aussi l’état émotionnel des élèves — un facteur clé, surtout dans le primaire.
L’enseignant, moteur du changement
Le rôle du prof a bien changé. Il ne s’agit plus seulement de transmettre des savoirs, mais d’accompagner, d’animer, de guider. Un peu coach, un peu mentor, parfois même un repère dans la vie. À Singapour, pays reconnu pour son excellence éducative, on mise depuis plusieurs années sur ce qu’on appelle le leadership pédagogique. Les enseignants y sont formés à de nouveaux modes de communication, à l’usage des outils numériques, et à la psychologie adolescente.
Aujourd’hui, un bon enseignant, ce n’est pas celui qui sait tout, c’est celui qui donne envie d’apprendre et montre le chemin.
L’analyse de données : apprendre grâce aux faits
Les données collectées sur les performances, l’engagement ou même l’état émotionnel des élèves deviennent une boussole pour les enseignants. Au Royaume-Uni, des plateformes éducatives analysent l’activité des élèves dans les LMS (Learning Management Systems — systèmes de gestion de l'apprentissage), puis proposent aux profs des recommandations ciblées : à qui consacrer plus d’attention, qui a besoin de soutien individualisé…
Ce n’est pas du flicage : c’est un moyen d’agir avant que les difficultés ne s’installent. Cette approche data-driven, ou « guidée par les données », permet aussi aux écoles et aux universités d’ajuster leurs programmes en temps réel pour les rendre plus efficaces.
Et après ?
Nous vivons une époque où l’éducation devient plus souple, plus technologique, et plus centrée sur l’humain. L’avenir n’est pas “à venir” — il est déjà là. Il suffit d’entrer dans une salle de classe où des enfants explorent le monde en VR, guidés par une intelligence artificielle.
La vraie question, c’est : sommes-nous, les adultes, aussi prêts à ces changements que les enfants le sont déjà ?
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